Actions des professionnels du spectacle en lutte le 4 juin 2014 à Orléans.
Mercredi 4 juin, nous avons occupé la Direccte centre à Orléans afin de faire entendre la voix des professionnels du spectacle en lutte opposés à la nouvelle convention UNEDIC qui s’attaque à nouveau aux droits sociaux des travailleurs précaires, intérimaires et intermittents.
Le Conseil National de l’Emploi (CNE) se réunissait ce mercredi 4 juin comme prévu pour lancer la procédure d’agrément de l’accord sur l’assurance chômage. Malgré la protestation de la CGT sur le non respect des procédures, le CNE a tout de même lancé la démarche d’agrément . Il n’y a donc pas eu de véritables négociations de l’accord d’assurance chômage sur la base de propositions justes et adaptées aux pratiques d’emploi discontinues, aux travailleurs précaires et au chômage de masse.
Lors de cette occupation, nous avons pris contact avec le cabinet de Mr François Rebsamen qui nous a confirmé la volonté du ministre de valider ce texte scandaleux en l’état.
Exaspérée, choquée, mais déterminée, l’assemblée générale qui s’est tenue à la suite a décidé de se radicaliser et d’aller bloquer la présentation de saison de la scène nationale d’Orléans.
Nous sommes conscients que ce sont des actes durs pour le public, mais plus encore pour les professionnels en lutte face à une fin de non recevoir de nos revendications, dans un total déni de démocratie :.
Dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 mars il n’y a pas eu de « négociations ». Comme d’habitude l’affaire a été pliée à 1h du matin sur un accord inacceptable. Les conditions mêmes de ces « négociations » sont scandaleuses. Les « partenaires sociaux » ne nous représentent pas (les chômeurs ne sont pas représentés et il n’y a jamais eu 50% de patrons en France). Le Medef y est tout puissant : tout se passe dans son siège parisien et les seules propositions discutées sont les siennes. En fait de négociations, ce ne sont qu’interruptions interminables de séance leur permettant des conciliabules de couloirs et des arrangements bilatéraux hors de la salle, acceptés par tous les syndicats, à l’exception de la CGT, restée, elle, à la table des négociations sans voir personne ! Les négociations communes n’auront duré, au final, qu’un quart d’heure ! Cette mascarade a non seulement été validée par la CFDT comme d’habitude mais pour la première fois par FO qui veut certainement reprendre la main sur la gestion de l’Unedic (affaire de gros sous qui n’a aucun rapport avec le droit des chômeurs).
Le ministre du travail en agréant le texte se rend complice de ces pratiques inadmissibles alors qu’il devrait être le garant du bon fonctionnement de cette institution.
Parce que nous sommes des individus responsables, parce que nous aimons nos métiers et nous aimons nos spectacles, nous ne nous réjouissons d’aucune annulation de représentation et de festival.
Nous voulons aller vite, très vite vers un véritable dialogue, vers une sortie de ce conflit. Une sortie au plus juste, puisqu’il s’agit bien ici de justice sociale. Une sortie heureuse est possible : le non agrément de l’accord du 22 mars par le gouvernement et l’ouverture immédiate, enfin, de véritables négociations sur la base de nos propositions.
Nous appelons à poursuivre et multiplier les actions en cours, à rejoindre les assemblées générales et actions des jours à venir, à créer partout de nouveaux collectifs pour organiser la lutte, à amplifier le mouvement informer, se rassembler, agir, partager, sans relâche.
Nous convions le public à exprimer leur compréhension et leur solidarité en signant la pétition en ligne :
françois rebsamen : Soutien à ceux qui nous font rêver, réagir, pleurer, rire, qui nous aident souvent à vivre La culture c’est l’affaire de toutes et tous ! Ce que nous défendons, nous le défendons pour toutes et tous.
Comité de suivi 45 – SUD Culture – CGT Spectacle( SFA – Synptac) – Synavi Centre- Fédération des Arts de la Rue – Fracama
Contact : comitedesuiviorleans@gmail.com