DéclarationIndustrieInterprofessionnel

PSA : Les salarié-es nʼont pas à faire les frais de la compétition capitaliste !

Le groupe PSA vient d’annoncer le 12 juillet 2012, lors d’un CCE, un plan de restructuration qui prévoit notamment la fermeture du site de PSA Aulnay et la suppression de 8300 emplois, dont 6500 seraient des « départs imposés » qui prendraient différentes formes.

La filière automobile, comme l’ensemble des secteurs d’activité, illustre les impasses de la logique capitaliste qui, pour augmenter les profits, sacrifie les emplois et les salaires, et provoque ainsi la réduction de la consommation. Le contexte des politiques d’austérité dans l’ensemble de l’Europe aggrave la situation et accentue la récession. A cela s’ajoute de mauvais choix stratégiques, comme ceux de PSA, qui conduisent à des désastres sociaux où ce sont plusieurs dizaines de milliers d’emplois qui sont en jeu, en prenant en compte les nombreux salarié-es d’entreprises sous-traitantes : Sevelnord, Lear, Trigo…

Sans droit de véto des Comités d’Entreprise contre les licenciements collectifs, sans législation contraignante contre les licenciements, qu’ils soient boursiers ou pas, les plans sociaux vont continuer à être la seule variable d’ajustement du patronat. La simple « force de dissuasion », position défendue par le Ministère du redressement productif, vient de connaître son premier échec.

Les salarié-es, par leur mobilisation, demandent à la famille PSA de revenir immédiatement sur sa décision et ont décidé d’appeler au blocage illimité de la production sur l’usine de PSA Aulnay. Ils interpellent également le 1er Ministre et le Ministre du redressement productif pour qu’ils prennent leur responsabilité afin :

• de mettre en place un plan d’ensemble de la filière automobile assurant l’avenir et maintenant tous les emplois du secteur, notamment à PSA (en intégrant les sous-traitants) ;

• d’imposer un plan national d’innovation et de développement de l’automobile du futur, intégrant les impératifs écologiques ;

• de mettre en place un fonds patronal mutualisé, financé par les entreprises du secteur de l’automobile (Renault, Toyota, etc.) pour maintenir l’activité.

L’Union syndicale Solidaires mettra toutes ses forces aux côtés des salarié-es de PSA, comme des salarié-es des autres secteurs, pour imposer l’arrêt des licenciements et développer les mobilisations sans lesquelles rien ne sera possible.