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RASSEMBLEMENT UNITAIRE MERCREDI 30 JUILLET 18 heures

Les bombardements doivent cesser ! Solidarité avec le peuple palestinien 

Quinze associations et organisations, syndicales, politiques et des droits humains (Amnesty Internationale, ASLA, JC, Jeunes CGT, LDH-Orléans, LDH- Région Centre, Mouvement de la paix, OLP-45, Palestine 45, PCF, PG, SUD, UD-CGT et UFJP) sont mobilisées à Orléans depuis le début juillet pour le soutien aux populations civiles de Palestine et notamment de Gaza.

Les gazaouis sont victimes depuis plusieurs jours de milliers de raids aériens, de pilonnage d’artillerie par mer et par terre et subissent des pertes en vie énormes. Ces 3450 raids et ces interventions terrestres dans le cadre de l’opération « Bordure protectrice » viennent s’ajouter aux trois grandes offensives militaires qui se sont succédé depuis 2008. Nous ne pouvons rester silencieux devant les massacres commis par l’armée d’Israël : plus de 730 tués, près de 4 600 blessés, 110 000 personnes déplacées et/ou sans abris, des maisons, des écoles, des mosquées et des centres de santé détruits,…

Nos rassemblements et marches des 9, 12, 15 et 19 juillet et la pétition remise le 12 juillet à la Préfecture témoignent du sentiment d’indignation des orléanaises et orléanais face à la violence de ces bombardements et de l’attaque terrestre menés par l’armée israélienne contre la Bande de Gaza, devenue une vaste prison à ciel ouvert pour plus de 1,8 millions d’habitants depuis plus de huit années. Cette zone parmi les plus densément peuplées dans le monde subit un contrôle quasi total et permanent : espace aérien, eaux territoriales, entrées et sorties des populations et des marchandises ; alimentation en eau potable et en énergie électrique.

La population de Gaza vit sous un blocus illégal au regard du droit international. Aujourd’hui, la population est bombardée nuit et jour sans relâche. Des milliers de femmes, enfants et vieillards sont pris au piège dans ces bombardements. Ils ne peuvent fuir et leurs seuls refuges, après la destruction massive de leurs logements, restent les écoles sous tutelle des Nations Unies. Même ces dernières sont devenues la cible de l’armée israélienne puisque le 24 juillet l’une de ces écoles a été pilonnée en tuant et blessant des familles qui croyaient trouver refuge et des membres du personnel de l’ONU. Les enfants qui jouent sur la plage, les populations qui dorment dans leurs maisons et même les hôpitaux et les centres médicaux et de santé sont touchés par les missiles israéliens.

Les moyens de santé et de soins, du fait du blocus instauré par Israël sur Gaza, ne peuvent répondre aux besoins de milliers de jeunes, femmes et vieillards blessés du fait des bombardements et des destructions de l’armée d’Israël. C’est donc une véritable crise humanitaire qui se développe sous nos yeux et dans le silence assourdissant de la communauté internationale. Les punitions collectives à l’encontre des populations civiles gazaouies sont moralement condamnables mais aussi considérées comme des crimes de guerre.

Il est temps que la France à travers son Président, son Gouvernement et ses autres institutions fasse entendre la voix de la justice, de l’équité et de la raison pour imposer le droit à la liberté et à l’existence de la Palestine. La France doit user de son influence au sein des instances internationales et de la communauté européenne pour faire pression sur le Gouvernement d’Israël pour le retrait immédiat de ses troupes, l’arrêt des bombardements aériens, maritimes et terrestres et la levée du blocus illégal sur Gaza, l’arrêt de la colonisation dans les Territoires occupés et l’application du droit international et des résolutions de l’ONU jusqu’ici ignorées par Israël en toute impunité. La France peut et doit le faire en prenant des mesures fermes comme la suspension de sa coopération bilatérale avec Israël. Elle doit rappeler que « l’usage de la violence ne saurait en aucun cas être toléré ». Elle doit faire en sorte pour que le cycle destructeur de la paix s’arrête  : affrontements meurtriers, destructions massives, emprisonnements de masse, bouclages des territoires, destruction de maisons et de villages, spoliation foncière, arrachage d’oliviers et d’arbres fruitiers, contrainte à l’exil des populations, grossissement des camps de réfugiés dont le plus vaste est celui de Gaza, humiliations quotidiennes dans les barrages ou cheik- points, détournement des eaux, destructions de bâtiments et d’infrastructures économiques et sociales, spoliation des logements, implantation de colonies, exercice systématique de la torture, augmentation de vies brisées, emprisonnement d’enfants, non reconnaissance des droits élémentaires des prisonniers et des minorités culturelles et religieuses, refus du principe de l’autodétermination du peuple palestinien, de l’exercice et du respect du droit international, guetoïsation des populations, instauration d’un mur de la honte coupant familles, villages et terres agricoles.

Depuis le 9 juillet nos associations, organisations syndicales, politiques et des droits humains qu’elles soient laïques, juives, musulmanes et/ou chrétiennes ne cessent d’exprimer leur solidarité face à l’injustice que vit le peuple palestinien. Notre soutien au peuple palestinien victime d’un véritable crime de guerre traduit notre attachement aux droits inaliénables de chaque peuple à vivre dans la paix et dans un espace sécurisé pour son développement économique et social. Ce soutien ne peut en aucune manière être confondu, comme l’atteste les dernières interdictions de manifester, prise par le Gouvernement, comme un acte d’antisémitisme ou de haine à l’égard des populations juives. Il est conforme à l’esprit et à la lettre de certains engagements concernant la Palestine, comme celui du Président de la République qui affirmait prendre « des initiatives pour favoriser, par de nouvelles négociations, la paix et la sécurité entre Israël et la Palestine (et de soutenir) la reconnaissance internationale de l’État palestinien ».

Laurent Fabius a déclaré que rien ne pouvait justifier la poursuite des massacres à Gaza. Nous demandons donc à notre gouvernement de lier enfin l’acte à la parole en prenant des mesures contraignantes à l’égard du gouvernement israélien pour obtenir :

L’arrêt des bombardements et des opérations militaires israéliennes à Gaza, La fin du blocus qui asphyxie la population de Gaza depuis 7 ans, De placer sous la protection internationale de l’ONU les populations de Palestine, comme le réclame à juste titre son président Mahmoud Abbas. Nous demandons également à notre gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour aboutir :

  • A la suspension des accords d’association entre l’Union européenne et Israël, ainsi que les accords bilatéraux entre la France et Israël, comme le prévoient les clauses suspensives de ces accords,
  • A rendre la position et l’action de la France plus respectueuses du Droit international,
  • A lever l’amalgame et la confusion entretenue sciemment entre l’antisémitisme et toute critique, même justifiée, de la politique discriminatoire et anti-palestinienne de l’État d’Israël
  • A cesser la politique de répression du mouvement de solidarité au peuple de Palestine et pour la Paix, en interdisant certaines manifestations de soutien et en opérant des arrestations arbitraires,
  • A mettre hors d’état de nuire la LDJ, groupuscule sioniste extrémiste et partisan de la violence, pourtant interdite aux Etats-Unis et en Israël, en procédant à son interdiction.

Non aux bombardements et aux opérations militaires à Gaza ! Qu’il cessent et que la Paix s’installe dans cette région meurtrie ! Halte à la politique de colonisation de l’Etat d’Israël ! Non à l’antisémitisme ! Non au sionisme ! Oui à la résistance contre toute forme d’apartheid et de ségrégation ! Oui au retour des réfugié-e-s chassé-e-s de leurs terres !

Pour exprimer notre soutien au peuple palestinien, pour montrer notre volonté de contribuer à l’instauration de la paix dans cette région meurtrie, nous appelons les habitantes et les habitants de l’agglomération orléanaise à participer massivement un Rassemblement le mercredi 30 juillet 2014 à 18h00 sur la Place du Martroi, à Orléans