Communiqué Solidaires Etudiant-e-s, UNEF Non à la sélection à l’entrée de STAPS : l’enseignement supérieur est un droit, pas un privilège !
L’Université d’Orléans a annoncé, par la voix de monsieur Jean Marc Zaninetti, sa volonté d’instaurer une sélection à l’entrée de la première année de licence STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives). Cette décision a été annoncée aux étudiants et à leurs représentants par voie de presse, la présidence de l’Université n’ayant pas jugé nécessaire d’en informer les membres du Conseil d’Administration (CA) ou du Conseil des Etudes et de la vie Universitaire (CEVU). L’Université d’Orléans montre ici, une fois de plus, son mépris envers la démocratie.
Cette mesure est tout bonnement inadmissible pour les étudiants et les futurs-bacheliers. Elle est par ailleurs totalement illégale, l’article L612-3 du Code de l’Education stipulant que « Le premier cycle est ouvert à tous les titulaires du baccalauréat » et que « tout candidat est libre de s’inscrire dans l’établissement de son choix ». En choisissant de se mettre dans l’illégalité, l’Université d’Orléans remet en cause le principe de libre accès à l’Université publique et celui d’un enseignement supérieur ouvert à tous. Cette annonce s’ajoute à un contexte déjà chargé (suppression d’heures de cours, démantèlement des équipes pédagogiques, disparition de la reprographies en LLSH et en STAPS, incertitude sur l’avenir de la Bibliothèque Universitaire de Lettres….)
Les raisons invoquées pour mettre en place une telle mesure seraient l’incapacité d’encadrer pédagogiquement les étudiants et donc de leur permettre de réussir. Pourtant, quand il s’agit de dépenser des sommes astronomiques pour construire de nouveaux bâtiments à l’utilité discutable à Madeleine et Dupanloup, l’argent ne manque pas. Il ne s’agit donc pas d’un problème d’ordre financier mais des choix politiques opérés par l’Université, qui préfère miser sur son image plutôt que d’offrir un enseignement de qualité ouvert à tous. Il est hors de question que les étudiants paient la gestion irresponsable de l’Université. Les étudiants s’opposeront à toute remise en cause de leurs droits et sauront se mobiliser.